dimanche 13 juillet 2014

Voisine en Suisse



L'amour que vouent les Suisses à leurs paysages est très volage...
Ecoutez ici l' engagement des Suisses pour leurs paysages, tellement fort, tellement vrai, tellement beau! À entendre ce journaliste cela va de soi pour un Suisse que de monter au front pour protéger l'environnement de la voracité de certains milieux. Cette interprétation des motivations qui poussent les citoyens à soutenir des initiatives comme celles des paysans m'a fait sourire de bout en bout. Quelle naïveté, ou quelle mauvaise foi, dans ce commentaire après les votations neuchâteloises sur l'avenir des crêtes et tout ce qui a été dit durant la campagne des pro-éolien au sujet des paysages! Aussi bien par les journalistes que par les politiques et la population!

Ce que les Suisses soutiennent dans l'initiative sur la sécurité alimentaire, c'est la qualité du steack qu'ils souhaitent trouver dans leur assiette et non pas la protection de leur environnement. L'estomac mobilise bien plus que les paysages. Quant aux paysans, ils tentent de sauver leur raison d'être: si elle passe par la location des terres agricoles à des compagnies d'électricité qui s'empressent de les bétonner, ils n'en souffrent pas plus que ça et se contentent d'en encaisser les loyers! Au diable la sécurité alimentaire. Quant à la fameuse loi Weber, soyons honnêtes, beaucoup de raisons autres que la préservation des sites ont joué en faveur du oui.

Les paysages suisses ne sont pas protégés, ou bien peu. Il y a bien encore quelques amoureux de la nature qui résistent ça et là, mais l'argent a corrompu la plupart des grandes associations de protection de l'environnement devenues très sélectives en matière d'engagement. On leur colle très vite une étiquette d'extrémistes lorsqu'elles empiètent sur les affaires et leur financement en souffre. Alors elles s'adaptent.

Les paysages choisis pour les cartes postales qui représentent la Suisse à l'étranger sont les derniers à bénéficier d'une attention particulière pour des questions économiques. On limite le patrimoine à des enclaves pour touristes.

Les médias bavardent sur l'actualité et l'analyse rarement, dommage parce que cela nous éviterait ce genre de mièvrerie contreproductive, comme dirait l'autre, entendue mardi dernier sur les ondes de la rts.

2 commentaires:

  1. Fleur des pâturages13 juillet 2014 à 21:45

    L' argent, le mal de notre monde moderne, qu'on soit de région agricole ou citadine!
    La peur du manque est devenu un phénomène de notre société.
    Une telle initiative à donc toute ses chances, car elle est formulée de façon à sensibiliser le citoyen, sur la peur de manquer.
    Le bon patriote y verra peut-être une protection des paysages, mais le tout en chacun se conforte dans la sécurité de ne pas avoir faim.

    Le business éolien est bâti sur une formule de peur également et nos paysages deviendront les victimes de ces bourreaux de la nature!!!
    Tout ça pour remplir des poches de personnes avides d'argent.
    Combien sont encore ignorant sur les combines qui se trament derrière l'éolien?
    Combien on juste peur de manquer????

    Le bon temps où l'on regardait sa nombreuse famille grandir autour de son lopin de terre, deux vaches, une jument, poules, lapins, moutons, est bien loin. Comme elle était belle cette qualité de vie là où l'on échangeait son beurre contre quelques kilos de farine.
    Tout fout le camp Voisine, mais à quel prix!!!!!

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  2. Ce bon temps dont vous parlez est loin d'être dépassé pour tout le monde. Combien sont-ils à vivre encore entre poules et moutons dans les pays qui n'ont pas les moyens de se demander de quoi pourrait être faite leur électricité? Les sites de production d'énergie se multiplient et ne sont destinés qu'à ceux qui peuvent les payer. Les projets écologiques s'arrêtent aux limites des marchés de l'offre et de la demande. À quoi bon mettre deux steack dans une assiette pour laisser vide celle d'à côté? Les uns mourront de leur appétit insatiable et les autres du manque de tout.

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