vendredi 4 avril 2014

Ça pleurniche beaucoup mais ça pense peu

Pas besoin de Gripen pour faire la guerre, mettez des éoliennes!

J'aimerais bien aimer et soutenir nos femmes et hommes politiques, parce que l'engagement est une chose importante pour la société. Mais si la confiance n'y est plus, c'est fichu. 

Pour moi c'est fichu. Entre égocentrisme, opportunisme et populisme mon coeur ne balance pas. Ils ne sont plus capables d'ouvrir un débat, de répondre franchement aux citoyens en les regardant simplement dans les yeux. Ils calculent tout en fonction des lauriers que cela leur rapportera à eux et à leur parti.

Les exemples de Chevalley et Chollet sont navrants. Elles trouvent toutes les occasions de se mettre en avant pour conquérir leur public et si par malheur elles échouent elles s'en remettent à la justice comme des gamines dans les jupes de la maîtresse d'école. Je ne suis pas une adepte de l'injure, mais la liberté d'expression doit être la priorité de toute personne politique digne de ce nom. À l'injure  il existe des réponses plus nobles que le recours aux tribunaux et aux politiques des responsabilités plus glorieuses que le besoin de casser ceux qui les remettent en question.

Je vous ai transmis hier une réflexion reçue sur la RPC. Voici un sujet qui mériterait un peu l'attention de nos politiciens. Mais il est peu médiatique et ce qu'il cache arrange beaucoup de monde. De plus, la majorité des citoyens ne savent pas ce que c'est que cette rétribution à prix coûtant. Un Gripen par contre tout le monde sait ce que c'est: ça passe bien dans les média, c'est franchement de droite ou de gauche, les munitions sont prêtes, femmes et hommes politiques peuvent parader, couiner, s'offusquer, économiser, dépenser, faire la paix ou faire la guerre, protéger ou défendre, les médias répondent présents: les micros sont tendus, le mines s'adaptent, les questions fusent, les pages se noircissent. Ils tiennent leur actualité, les politiciens la maîtrise (c'est rare) les citoyens sont à l'aise, le débat est familier.

Le gros soucis des opposants (moi j'en vois surtout un, c'est la promotion de la guerre en tant qu'élément naturel mais la notion de paix n'est plus d'actualité, même à gauche. Il vaut mieux parler d'argent) donc, le gros soucis qui anime la gauche contre le Gripen c'est son coût, comme si un engin de guerre n'était pas toujours trop cher...

Puisque le fond des questions n'intéresse plus grand monde, parlons argent. La gauche ne veut pas de Gripen. Bravo! Mais elle veut des éoliennes et beaucoup. Elle se fiche royalement de leur rapport coût-production. Les milliers de machines qui tournent actuellement dans le monde produisent à peine 2% de l'électricité consommée. Mais on s'en fiche, elles ont le vent en poupe, comme le leur répète les médias idiots à longueur de titre!

La Suisse qui privatise jusqu'à ses salles d'opération dans ses grands hôpitaux parce qu'elle se prétend fauchée, est prête avec la gauche à dépenser 6 milliards (le coût des 1000 éoliennes qu'elle préconise), soit deux fois le budget du Gripen, pour produire entre 5 et 6 % de notre électricité... Et de subventionner de surcroît cette production à raison de 500 millions par année, soit 10 milliards sur 20 ans... Cela fait cher cher le coup de vent. Et il restera toujours 94 à 95 % du problème non résolu.



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