La voiture du rédacteur en chef, cette semaine dans le Jura. |
Au fond en politique le plus dur est d'être élu. Après, les électeurs sont jetables, comme le reste. Nos ministres de l'environnement et de la santé quittent le gouvernement dans quelques jours. Ils ne me manqueront pas. Leur incapacité à ouvrir un véritable débat sur les inconvénients des éoliennes industrielles m'a écoeurée jusqu'à la nausée. Ces types ont pris cent ans et 50 cm le jour de leur nomination, ils ont adopté la politique du silence et les boucliers des normes en vigueur pour ne pas avoir à prendre des mesures autour des parcs éoliens pour protéger notre santé et notre région.
Que feront les prochains? Probablement la même chose.
Quelque chose paralyse le monde et nous ne sommes pas épargnés.
Pourtant la pression est forte, violente même. Je me demande jusqu'où ils iront pour préserver leurs marchés. Jusqu'où ils vont étouffer, tordre, adapter la démocratie pour garder le pouvoir. Petit canton, le Jura ne fait pas autrement que les autres. La votation du parlement pour la modification de l'article de loi sur la gratuité des oppositions est un exemple de ce dont ils sont capables pour tenir en laisse les libertés des citoyens.
Qu'espèrent-ils trouver au bout de leur abus de pouvoir? Des citoyens apeurés et dociles? Mais n'est-ce pas le contraire qui arrive en général? Les grecs implosent, comme on le lit ici, le choix du pouvoir devant la contestation populaire? La répression. Là bas, il y a longtemps que le peuple est muselé pour sauver des intérêts qui lui échappent. Que va faire le gouvernement si la tension monte? Tirer dans le tas?
On commence par limiter la liberté d'expression, puis de mouvement, on ferme les yeux sur les règlement de comptes qui affectent les contestataires, le pouvoir se referme sur lui-même...
Dans le Jura, un journal satirique fait les frais de ces méthodes d'intimidation, toute proportion gardée: La Tuile (voir un article ici, pour la situer). Durant plus de 40 ans peu se sont offusqués des écarts de langage qui noircissent ses pages. La tuile amuse, distrait et surtout informe. Mais depuis quelques temps, ses informations dérangent et comme par hasard la justice accepte les plaintes et condamne... Les effets ne se font pas attendre. Les plaintes pleuvent, la haine se déverse, tous les égratignés de la Tuile s'engouffrent dans cette faille et cela finit bien évidemment mal: des aigris se sentent des ailes de justiciers et balancent des pots de peinture sur la maison de l'éditeur-rédacteur et sur sa voiture.
Jura, tu es en danger, comme les autres tu as cédé à la tentation de la répression pour protéger ton pouvoir, tu as commencé avec la restriction de la liberté d'expression. Tu ne sais pas où tu t'arrêteras.
Il y a quelque chose de terrible dans la politique. Elle transforme les meilleurs en bêtes de guerre.
Il y a quelques temps j'ai entendu cet écrivain à la radio. Autre lieu, autre bâillon, autre résistance.
Lʹauteur Boualem Sansal publie son dernier roman "2084,
la fin du monde" aux Editions Gallimard pour lequel il vient de recevoir
le Grand Prix de lʹAcadémie française.
Boualem Sansal est au micro de Pierre Philippe Cadert, à écouter ici.
Boualem Sansal est au micro de Pierre Philippe Cadert, à écouter ici.
Retrouver la liberté de parole.
Et pendant ce temps.....
RépondreSupprimerAbengoa,la chute du géant vert espagnol!!!!
http://www.liberation.fr/futurs/2015/12/14/abengoa-la-chute-du-geant-vert-espagnol_1420776
Mesdames, Messieurs les élus, le jeu en vaut-il la chandelle ?