samedi 2 novembre 2013

Copie pour information


                                                                     
Direction générale des SIG
Case postale 2777
1211 Genève 2

                                           

Courrier recommandé
Saint-Brais, le 23 octobre 2013

Madame, Monsieur,

Pendant que vous parlez de vos millions perdus, pensez-vous une seconde aux ravages que vos projets éoliens en suspens font dans les communes concernées ?

Depuis quatre jours, les éoliennes de mon village tournent à plein régime, j’habite à côté et je sais les effets que cela fait sur moi, sur nous. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, vous vous en fichez royalement comme le prouve votre attitude envers les opposants et les riverains depuis 4 ans.

Qu’est-ce que vous allez laisser dans nos villages une fois vos projets réalisés ? Une poignée de citoyens déchirés. Entre ceux qui aiment leur région et sont persuadés que leur sacrifice sera vain dans ce monde en quête du toujours plus, ceux qui sont nés ici avec un amour sincère et profond pour leur terre et ceux qui ont reçu en toute opacité entre 50'000 et 80'000 francs juste pour louer un bout de cette terre pour des projets industriels qui pourriront la vie de tous, quelle vie nous restera-t-il ? Que vous les fassiez ou non, il restera la rancœur des uns envers les autres. Un village foutu, des générations de travail foutu. Il ne faut pas être grand psychologue pour pouvoir analyser les conséquences de vos actes sur des petites communes comme la nôtre. Vous nous réduisez donc à la tristesse, parfois au désespoir, par amour de l’argent. Vous n’avez rien fait pour empêcher que nos vies ne soient détruites par vos projets. Vous êtes bien loin de tout cela, votre entreprise est sous les feux de l’actualité et vous ne pensez qu’à vous en sortir, sans jamais, jamais vous inquiéter de la fracture sociale que vous avez provoquée parfaitement consciemment et des conséquences sur notre santé. Je suis terrorisée à la seule idée de peut-être devoir vivre entre deux parcs éoliens. Parce que je sais ce que c’est.

Vous pas.

J’espère du fond du cœur que vous perdrez tous ces millions et que vous retrouverez votre cœur.

Avec mes salutations.
Voisine


Ce courrier comme tous ceux envoyés aux instances officielles est resté sans réponse à ce jour.

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