Jura: sur tes erreurs tu reconstruiras des erreurs

Les ateliers selon Saint-Eole:

Autant vous dire que vu le cadre stricte de la discussion, le mot atelier est un bien grand mot...

Chaque mouton qui s'égare est vite ramené sur le droit chemin de ce qui peut être dit. La médiatrice reconnaît la catastrophe de Saint-Brais, mais on ne doit pas en parler aujourd'hui, ce n'est pas le sujet. Il semble que nous soyons déjà au-delà de ce problème à ce stade du processus de consultation... Ah bon? Pourtant ce parc est toujours montré comme une catastrophe du genre, il est même à la base de cette journée puisque le canton avoue ne plus vouloir refaire les mêmes erreurs. Mais le sujet est systématiquement écarté dans toutes les rencontres auxquelles j'ai participé. Il n'y a jamais eu de discussion en profondeur permettant justement de définir les erreurs que l'on prétend ne plus vouloir refaire!

Dans l'atelier 1, même scénario. Un participant parle du projet Saint-Brais 2 (en cours) les deux représentants de la commune s'énervent immédiatement, obnubilés par le parc 1 ils ne se rendent même pas compte que l'on parle du second.  Ils rappellent que ce premier parc a été accepté en assemblée communale et qu'il ne faut pas toujours le montrer du doigt. Dans les faits ils n'ont JAMAIS voulu entendre les problèmes qu'il pose et ils préparent le deuxième parc exactement comme  le premier, en écartant toute possibilité aux citoyens d'avoir une vision claire du projet.  Ils continuent de se foutre royalement de la transparence et de leur devoir d'informer et consulter les citoyens. Ils n'ont strictement rien appris, rien compris et rien amélioré. Toutes leurs interventions dans l'atelier le démontre de manière criante,  heureusement constatée par le plus grand nombre. Ils se ridiculisent mais persistent et signent inlassablement: Nous avons fait tout faux, nous faisons tout faux et nous ferons tout faux. Na! Signé le conseil communal de Saint-Brais par ordre de son maire activiste pro-éolien.

Presque chaque semaine les députés, les membres des commissions cantonales concernées, les associations comme Ener-j reçoivent des informations sur les problèmes liés au développement éolien dans le but de leur permettre une approche objective du sujet. Nous constatons dans ces ateliers que ces gens qui prétendent réfléchir à l'avenir énergétique de la région ne lisent pas les documents qu'ils reçoivent, ils se nourrissent exclusivement des sources pro-éoliennes. C'est une grave faute politique et professionnelle. Grâce à cela, les anti-éoliens ont une belle longueur d'avance, parce qu'ils s'informent partout,  quand une étude sort pour ou contre, ils la lisent et en vérifient les sources. 

Lorsque j'avance qu'il faudra faire preuve de transparence sur la vente de la production du courant éolien si l'on veut parler d'autonomie énergétique et qu'il faut bien avoir en tête qu'il faut construire 4 éoliennes pour obtenir la production installée d'une seule, mon voisin très impliqué dans la propagande éolienne éclate de rire et regarde le représentant de Suisse eole en disant qu'il faut absolument une meilleure information pour ne plus entendre ce genre de chose. La médiatrice aurait bien voulu clore ce petit écart sans me laisser rectifier, mais je ne me suis pas laissée faire, j'ai annoncé ma source (l'EPFL) qui l'explique exactement en ces termes (j'avais fait exprès d'utiliser les termes de leur bord) et leur ai fait dire que le facteur de charge d'une éolienne est bien de 25% dans le meilleur des cas, ils ont bien été obligé de dire oui.  Mais le plus navrant fut de constater en fin d'atelier le niveau très bas de leur connaissance en dehors du discours de la propagande. Pour l'un des deux, même le facteur de charge semblait un mot nouveau! Il s'est sauvé en courant lorsque je l'ai questionné sur le sujet.

Conclusions:
Si le canton veut repartir sur de bonnes bases, il doit démanteler les parcs éoliens considérés comme étant des erreurs. Appliquer et faire appliquer la transparence. Ne pas toucher à la possibilité de s'opposer gratuitement aux projets. Se référer aux études relatives à la diffusion des infrasons et si besoin est faire faire les études nécessaires. Proposer des journées d'informations avec autant de temps dévolus aux pro qu'aux anti-éoliens. Rester neutre. Proposer d'autres alternatives à l'éolien industriel.

Au minimum. Sinon sa consultation publique reste du vent.