dimanche 11 août 2013

Petites histoires drôles et tristes à la fois:



1. Boum immobilier à Saint-Brais, suite: Le maire se construit une villa. Et de une pour les statistiques de Suisse Eole! À côté,  une petite maison au bord de la route, sous les éoliennes vient d'être vendue... les nouveaux propriétaires ont 8 chiens... Pas facile de se loger avec autant de monde dans ses cartons... Sauf à Saint-Brais. À côté, une énorme maison avec un toit plat vole la vedette à toutes les petites villas du quartier. La protection du patrimoine s'est bien étranglée devant cette construction hors normes mais comme le conseil communal s'était empressé de délivrer le permis de construire, il était trop tard pour empêcher le pire...  Qu'attendre d'autre d'un exécutif qui se vante d'apporter de la modernité dans le patrimoine naturel? L'ancienne poste, l'ancien restaurant, l'ancienne usine cherchent toujours preneurs...  La nouvelle politique de développement locale devrait attirer les acheteurs: Il n'y plus de limite, c'est la foire au grand n'importe quoi. Les éoliennes ont ouvert la voie, l'équipe en place fait le reste.

2. En 2009, nous avons tous été étonnés de découvrir un conseil communal plus vert tu meurs. Accrochés à ses pales comme à une bouée de sauvetage pour une planète en danger. L'une des conseillère encore plus virulente que les autres, impolie voire grossière, montrait ses griffes et crachait son venin contre tous ceux qui ne vénéraient pas leur nouveau Dieu Eole. Cette écologiste intransigeante et prête à sacrifier la population et le village pour un courant vert qui délivrera, selon elle, la planète du méchant nucléaire et du vilain CO2, a eu l'excellente idée le soir du dernier 1er août d'allumer un feu gigantesque avec absolument tout ce qui traînait autour de sa maison: une odeur terrifiante de plastique brûlé, entre autres horreurs, a anéanti la soirée de ceux qui tentaient de savourer la quiétude d'une douce veillée estivale... Comme au village tout le monde s'aime d'amour vrai, que tout va bien, (c'est Suisse Eole qui le dit via le maire de Saint-Brais) plainte a été déposée contre la verte conseillère qui doit virer au rouge d'ailleurs, parce que la grogne ne vient pas des "quelques méchants anti-éoliens", seuls responsables en général des maux locaux à entendre les élus lorsqu'ils gémissent dans la presse.  Il faut dire qu'elle avait elle-même dénoncé son voisin pour je ne sais quelle histoire de mouches et de chiens...  :-) Bref, je vous le disais, ici tout le monde s'aime et se veut du bien. Le village se développe en parfaite harmonie avec son environnement: après les caméras cachées à la déchèterie, voici les petites dénonciations entre amis! La zizanie connaît elle aussi son développement durable.

3. En lisant un courrier de lecteur paru dans un quotidien de la Vallée de Kaysersberg, au sujet d'un projet de parc éolien qui divise (tiens donc?) j'ai lu cette phrase: "Nous avons besoin de calme et de sérénité ce qui ne semble plus être le cas dans notre vallée depuis un certain temps".
Cher Monsieur Voinson de Lapoutroie, qui avez signé ce courrier, ce projet de parc éolien au col du Bonhomme qui secoue votre région va la bouffer jusqu'à l'os. Et c'est bien parce que vous ne l'avez pas encore tous compris que cela va arriver. Lorsque les promoteurs arrivent à leur fin, ils s'en vont implanter d'autres monstres ailleurs laissant derrière eux des machines qui chaque jour ravivent les blessures. Vous serez tous perdants, la nature encore plus que vous et sans nature les hommes deviennent mauvais. La sérénité, c'était hier.

Je devrais collectionner toutes les histoires de villages et de régions divisées avec l'arrivée des éoliennes industrielles. Saint-Brais c'est mon village, c'est pourquoi je le raconte. Mais il n'y a aucune différence entre ici et ailleurs. Le maire de  Kayserberg qui traite de connards les opposants au projet éolien qu'il défend n'a rien à envier à celui d'ici. À voir ici le compte rendu des évènements autour du projet lamentable du col du bonhomme

Rangez-moi donc ces hélices de fous, et reprenons notre patrimoine en mains! Nous avons sans doute d'autres projets à lui offrir que de le détruire et nous avec!

P.S. Je n'ai rien contre les toits plats et les chiens, mais j'ai beaucoup de peine avec les benêts qui bradent leur environnement par excès d'incompétences. 

2 commentaires:

  1. Paroles de voisin11 août 2013 à 14:24

    Drôle de petit village que St-Brais!!!
    A vous lire voisine, on ne s'étonne plus que deux éoliennes soit venues ternir ce magnifique patrimoine!!
    L'entente est inexistante, un conseil communal qui montre le mauvais exemple et jette la discorde, alors que c'est à lui de modérer et calmer les conflits au sein de la communauté!!!
    De là aux éoliennes il n'y a qu'un pas, car là aussi dialogue et échange mulets, heu pardon muets!!!
    Ces élus sont de la pire espèce..... Pauvre village!!
    Un conseil communal incompétent qui encore une fois se laisse acheter, ne connaissant que le mot fric!!

    St-Brais, le magnifique village Franc- Montagnard sacrifie son patrimoine et se dote de 10 centrales électriques.
    Ce futur titre, me donne la chaire de poule et les larmes aux yeux!!!
    Bon sang, c'est le coeur et l'âme du village, qu' un conseil sans jugeote veut vendre!!

    Monsieur le Maire est son team performant.
    Que restera-t-il du petit village sans son patrimoine, son coeur et son âme??????

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  2. Sur le site :
    http://www.perspectivesecologiques.com/
    De nombreux dossiers et analyses à lire sans modération

    14 Juillet 2013:
    Effet nocebo & théorie psychogénique: la "fabrication du doute" éolien

    "Nous avons conclu notre article précédent (Note #1) en promettant d’aborder la
    "Séquence 4" de la typologie des scandales sanitaires: "La fabrication du doute par
    l'industrie lorsque l'évidence scientifique se construit". Nous avions vu comment le temps
    du déni des ISBF (Infrasons & Sons de Basse Fréquence) produits par les éoliennes
    industrielles, et du déni également de leurs effets sur la santé, touchait à sa fin. Dans ces
    circonstances, nul besoin d’invoquer une coïncidence ni un hasard de calendrier dès lors
    qu’au même moment, une vigoureuse campagne de "fabrication du doute" se mettait en
    place dans le monde entier.
    Cette campagne bat déjà son plein en Australie et Nouvelle-Zélande, alimentée par
    deux études parues au mois de Mars, l'une de l'Université d'Auckland (#2), que nous
    appellerons ici "étude Crichton", l'autre de l'Université de Sydney (#3), que nous
    appellerons "étude Chapman". En un mot, la "fabrication du doute" consiste à présenter
    les conclusions de ces études comme des arguments scientifiques en faveur de la
    "théorie psychogénique", selon laquelle les symptômes dont se plaignent les riverains
    des centrales éoliennes seraient d'origine purement psychique. Ainsi l'exprimait déjà avec
    vivacité un promoteur éolien en visite dans notre secteur il y a deux ans, lorsqu’il disait à
    propos des riverains de parcs éoliens faisant état d’impacts négatifs sur leur santé: "ces
    gens-là, tout ça, c'est dans leur tête" (sic).
    L'intérêt de la "théorie psychogénique" du point de vue du lobby éolien, c'est qu'elle
    permet de dépasser la difficulté que constituent les nuisances sonores: les zélateurs de
    l'éolien peuvent admettre l'existence de ces nuisances et en même temps continuer à nier
    que celles-ci soient responsables des effets sur la santé que bon nombre de scientifiques
    leur attribuent."

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