samedi 10 mars 2018

Mon journal qui me veut du bien...


Les marchands de rêves. Source de l'image sur le site Vent de Forêt

En lisant cet article dans le journal 24 heures, véritable tapis rouge destiné aux promoteurs éoliens, je me suis posée une fois de plus la question de l'objectivité des journalistes. En cherchant un peu ce qui pouvait amener un journaliste à traiter de la subjectivité des choses tout en affichant lui-même un manque total d'objectivité, je suis tombée sur cette phrase:


"La problématique spécifique de l'objectivité en journalisme est dominée par l'urgence de la publication, le caractère immédiat des faits relatés par le journaliste. Cette urgence, combinée à la complexité des faits traités, et à une économie des médias souvent fragile, privant le journaliste des moyens suffisants, lui rend la tâche difficile. Plus le travail est précipité, moins le journaliste a le temps d'identifier sa propre subjectivité pour la neutraliser". (wikipédia)

Admettons en partie ces faits. Laissons au rédacteur en chef du journal 24h le bénéfice du doute sur les moyens dont il dispose pour vérifier ses observations faites de la fenêtre d'un train. Il n'y a vu que paix et félicité et s'est empressé de partager son sentiment, sans descendre du train et rencontrer ceux qui souffrent dans ces "paysages modernes"...

Madame Sandra Weeser,  dans son discours au Bundenstaf donne une toute autre lecture de la vie aux pieds des éoliennes en Allemagne, et on dirait bien qu'elle sait de quoi elle parle...  À suivre ici sur youtube avec traduction 

Ce qui me déçoit le plus est cette faculté d'inciter les lecteurs au sacrifice pour le bien de l'humanité sans jamais démontrer comment ces fameuses éoliennes vont se substituer aux autres fléaux qui courent devant elles, à côté d'elles, derrière elles et qui ne montrent aucun signe d'essoufflement: le nucléaire a le vent en poupe, comme en Chine ou en Inde, le pétrole revient en force avec des projections au beau fixe, le gaz est pressenti pour jouer le rôle du frère siamois des énergies intermittentes, la réalité n'est pas une transition énergétique mais l'émergence d'une nouvelle colonisation industrielle qui ne fera qu' enfoncer le clou plus profondément dans la plaie béante d'une terre saturée, un pas de plus dans l'exploitation des peuples.

Tant que nos journalistes marcheront main dans la main avec les marchands d'illusions, nous ne pourrons espérer lire de l'information. Tout au plus partager leurs rêveries solitaires, mais franchement ce n'est pas pour ça que j'achète un quotidien.

1 commentaire:

  1. Une pub gratuite pour Yannis Youlountas, philosophe, poète, écrivain,et réalisateur franco-grec. Formateur et intervenant auprès de publics frappés d'exclusion sociale

    http://blogyy.net/2018/03/10/nous-navons-pas-besoin-des-medias-du-pouvoir/


    https://augustinmassin.blogspot.ch/2018/03/l-ue-choisit-un-consortium-de-societes.html

    L’Irlande commence à avoir des problèmes sur son réseau avec les ENR intermittentes en grand nombre, d'où l'obligation de construire une ligne vers la France pour palier à ses problèmes.


    https://www.goodplanet.info/video/2018/03/08/vandana-shiva-femmes-ultimes-combattantes-terre/


    Dans cet entretien vidéo exclusif, l’écologiste et féministe indienne Vandana Shiva revient sur la nécessite de donner plus de pouvoirs et de responsabilités aux femmes. Car, soucieuses des autres, de leurs familles et de l’avenir, ce sont souvent elles qui sont en première ligne des combats et des mobilisations sociales et écologiques.


    Ceux qui luttent pour protéger la planète et les peuples peuvent être considérés comme des héros, mais la triste réalité est que beaucoup d’entre eux paient leur engagement d’un prix élevé, certains le payent de leur vie »

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/07/l-onu-veut-renforcer-les-droits-environnementaux_5266971_3244.html

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