lundi 5 mars 2018

Tu vivras en enfer pour sauver tes enfants!



"Certains défendent des paysages vierges de toute atteinte alors que d’autres estiment qu’un parc de turbines n’a pas plus d’impact visuel qu’une centrale nucléaire".
Ces paroles sont celles de Mme De Quattro, cheffe du Département du territoire et de l’environnement du canton de Vaud, lors de son discours le 29 juin 2017 en ouverture du G21 Swisstainability Forum, au Swiss-Tech Convention Center de l’EPFL.

Il y a d'autres perles dans ce discours, mais commençons avec celle-ci, innocente petite remarque qui pourrait faire penser qu'un parc de turbines occuperait la même surface qu'une centrale nucléaire pour la même production. Ben voyons... Comme si Mme de Quattro ignorait que pour produire autant d'électricité qu'une centrale comme Mühleberg par exemple, il faudrait 760 éoliennes de 2MW et que si l’on installait ces éoliennes dans un même parc, la surface nécessaire avoisinerait 150 km2, soit à peu près la superficie totale des lacs de Lugano (49 km2), Thoune (48 km2) et Bienne (40 km2). 

Il y a aussi cette critique à l'encontre du président américain, qui me fait bien marrer:
"Par son geste, ses propos, ses tweets, quel message le président Donald Trump donne-t-il à la jeunesse de son pays, à la jeunesse du monde entier ?
Comment justifier également nos efforts en vue de réduire le recours aux énergies fossiles alors que les Etats-Unis entendent construire un pipeline géant et que le Canada veut élargir sa production de pétrole dans l’Alberta ?"
Méchant Donald! Je n'ai aucune sympathie pour le bonhomme, mais je trouve que le canton de Vaud ferait bien de balayer devant sa porte. Les beaux discours c'est bien joli, mais cette hyper volonté de bien faire et de sauver la planète en forçant la main aux autochtones pour qu'ils acceptent de sacrifier des km2 de nature pour des réalisations industrielles douteuses, est tout simplement malhonnête. Je trouve que la malhonnêteté n'est pas un joli message à laisser à notre jeunesse. Comment peut-on croire aux discours de ces nouveaux verts qui prétendent vouloir tout faire juste et bien dans le plus durable des mondes? Cette question je me la suis posée pour la xème fois devant cette exemple criant de la lâcheté de nos politiques face au pouvoir de l'argent:

C'était dans l'émission Mise au point de la télévision suisse  romande, en lien ici, du dimanche 4 mars. Le sujet -Ineos et LS (Lausanne sport) un mariage intéressé-. Le point de vue du socialiste Samuel Bendahan, à la minute 10:24 en dit long sur les convictions écologistes de la classe politique vaudoise, toujours tellement bruyante et donneuse de leçons à ce sujet: la ville de Lausanne est prête à se livrer pieds et poings liés à une multinationale qui s'enrichit grâce à ses forages de gaz de schiste dans le monde. Wahou! On copie colle ce reportage à côté du discours de la Conseillère d'Etat au Swiss-Tech Convention Center de l’EPFL et on boit son petit lait. Prise en flagrant délit de grand n'importe quoi.

Ce que beaucoup peinent à comprendre, c'est que la population, dont je fais partie, ne croit pas une seconde que la transition énergétique est une affaire sérieusement engagée, ni que nos politiciens seront capables de résister aux impératifs économiques qu'on leur imposera toujours. Nous pensons que la seule chose que nous pouvons faire contre ces diktats écoeurants est de protéger ce qu'il reste avant que des magnats multimilliardaires comme en fabrique notre société, s'emparent de chaque parcelle jusqu'ici protégée pour la transformer en usine à fric.

Andermatt est un autre bel exemple de la durabilité made in Swizerland: Un milliardaire débarque et transforme une région en paradis pour autres milliardaires. (voir le sujet "skier à andermatt) Avec sans doute des arguments écologiques et d'autres liés à l'emploi qu'il va créé dans la région! Et quels emplois! Ils ont été comparé à de l'esclavagisme dans cet article ici.

Si vous n'avez pas quelques millions dans votre porte-monnaie, sachez qu'à Andermatt vous n'êtes plus le bienvenu. Cet écrin de nature est voué à devenir une enclave pour milliardaires. La production d'énergie est l'une des sources les plus sûres pour ces rapaces. À nous les forages, les éoliennes, les champs de panneaux solaires, les mines de charbon et autres joyeusetés, dans nos jardins. Pour eux pas de soucis, ils achètent ce qu'il reste de beau et nous enferme dehors.

Et pendant ce temps Mme de Quattro et consorts nous demandent d'être gentils, de faire preuve de responsabilité pour nos enfants et patati et patata. Pourquoi ferions-nous cela pour nos enfants ? Pour qu'ils aillent verser le champagne dans les coupes de cette racaille pour des salaires de misère?
Bel avenir en effet. Merci Jacqueline et cie! Vos verres d'eau sur les flammes du réchauffement climatique ne sont pas près de nous convaincre!

Vive les Franches-Montagnes sans éoliennes, sans milliardaire mais avec des sapins, des arbres fruitiers et des salades dans nos jardins!

P.S. Joli article à lire ici, de Nicolas Casaux, sur l'hypocrisie de l'ONG 350.org

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire