Les vaillants résistants: "On devrait peut-être dire qu'on est contre" "Pas la peine ils vont les mettre ailleurs" |
Une association peut se donner toutes les peines du monde pour se distancer de l'étiquette "anti-éoliennes", si son objectif est "pas d'éolienne dans ma région", la presse la qualifiera de toute façon d'anti-éoliennes dans ses titres lorsqu'elle mentionnera ses faits et gestes. Par contre pour les promoteurs la nuance est de taille suffisante pour passer le pied dans cette petite ouverture que les "pas dans mon jardin" lui offrent.
Personnellement j'ai toujours opté pour un non ferme et universel. Comme me le disait un ami, il n'y a pas de "solution énergétique" contrairement aux "globalivernes" (mot du sociologue Bruno Latour) que des "anti-éolien-pas anti-éolien" nous chantent encore dans la presse. J'ai lu des verts champions dans ce type d'exercice, mais pas seulement. Le lecteur se perd dans des scénarios que l'auteur façonne à sa convenance et qui ne soulèvent aucun gène de résistance, bien au contraire.
Des machines sont construites à échelle industrielle pour blesser durablement des espaces de nature préservée, une fois réalisées qui les empêchera de trouver preneurs? Les petites associations qui pensent qu'ailleurs existent ont perdu d'avance leur bataille: demain, ailleurs sera à leur porte, c'est une évidence.
D'abord la consultation publique, puis le bélier pour forcer ces populations "bon-enfant" à plier devant le rouleau compresseur en marche. La question n'est pas de savoir si nous avons besoin d'éoliennes pour sortir du nucléaire ou du fossile, la question est de savoir comment encaisser les retours sur investissements consentis par ces nouveaux acteurs de la scène énergétique. Croire que les besoins du marché seront évalués avant ce déferlement vert-pour-de-rire est d'une naïveté presque touchante.
La France accumulent les petites entorses à cette sacro-sainte démocratie si souvent brandie et tout aussi souvent bafouée, à tel point que plus personne ne semble s'en apercevoir...
Et pourtant ce qui se passe sous le bâton de l'industrie éolienne est aussi grave que tout ce qui nous fait horreur à longueur d'année, comme les dérapages de l'agro-alimentaire, de la pharmacie, du numérique, de la chimie... la liste est longue et nous connaissons tous les noms de ceux qui ne nous veulent pas du bien.
Voici comment le bélier va forcer les barricades de nos bonnes intentions, c'est ailleurs, certes, mais n'oublions pas que Mme de Quattro a déjà commencé ici d'envisager des mesures contraignantes pour ouvrir le chemin à ses amis "gentils producteurs d'électricité verte" ...
Communication de l'association Vosges horizon durable:
CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE PROJET DE DECRET DE LIBERATION DE L’EOLIEN.
À la suite des conclusions du Groupe de Travail Eolien présidé par Sébastien LECORNU et destiné à simplifier l'implantation des parcs éoliens en France, le ministre de l'environnement passe aux actes. Il publie un projet de décret et lance une consultation publique du 16 février au 8 mars 2018.
Vous trouverez ci-après le lien vers la page internet annonçant cette consultation :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/csprt-du-13-mars-2018-projetde-decret-relatif-aux-a1784.html
Les mesures concernant l’éolien dans ce projet de décret sont les suivantes :
• suppression d'un niveau de juridiction (qui lui pouvait être
gratuit) et passage direct devant la cour d'appel (obligatoirement
payant),
• l'argumentation à l'encontre d'un projet sera figée dans un délai de 2 mois après le dépôt du premier mémoire en défense,
• l’administration renonce à vérifier la capacité financière des promoteurs,
• l’administration renonce aussi à tout contrôle de la conformité du projet avec les règlements d’urbanisme. Cette conformité est simplement affirmée par le promoteur,
• le délai de décision du préfet est réduit à 2 mois après remise des conclusions du commissaire enquêteur.
La suppression du double degré de juridiction et l’examen du dossier
par la seule cour d'appel sont :
• un déni du droit d'accès au juge (l’assistance d’un avocat est obligatoire devant la cour d'appel, éloignement de la juridiction d'appel pour le justiciable, éloignement du juge par rapport à la
réalité du terrain),
• une rupture d'égalité par rapport aux autres projets d'ICPE alors que les dommages entraînés par les éoliennes sont indéniables (bruit, pollution visuelle, destruction du cadre de vie),
• un déni de démocratie, l’État autoritaire limite le contrôle du juge et le droit d'agir des opposants.
Merci de participer à la consultation publique et d'exprimer vos observations critiques. Avant le 8 mars prochain. Attention les délais sont courts.
Proposée par les loups de droite déguisés en agneaux verts, ce genre de mesure feraient rêver nos socialistes dirigistes....On est mal.
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