La fée verte, la fée du logis ou la fée carabosse?

Lorsque les riverains d'éoliennes tentent de se rapprocher des verts pour discuter de la problématique de l'éolien industriel en campagne, on ne leur ferme pas la porte au nez, on ne la leur ouvre même pas. Sauf dans le Jura où les verts ont bien dû se documenter et se rendre compte de l'énormité du mensonge écologique distribué à coup de pales et de fric. Ceci est tout à leur honneur.

Adèle Thorrens (conseillère nationale verte et vaudoise) aime bien donner des leçons à ces riverains. Elle n'a jamais pris la peine d'entendre leur point de vue. Comme tous, elle se retranche derrière les théories qui voudraient faire croire que les témoignages dans le monde entier ne sont que des manifestations collectives de symptômes nourris soit par la presse soit par des appréhensions  colportées par des associations payées par les lobbys nucléaires. (Isabelle Chevalley adore ces théories élaborées par ses amis ultra libéraux qui n'ont rien à faire des petites gens qu'ils écrasent) D'Isabelle on s'en fiche. Mais d'Adèle, on attendait un tout petit peu mieux. Surtout lorsque nous l'entendons ici déclarer:
" Pour moi l'écologie c'est une certaine façon d'aborder une qualité de vie, c'est un art de vivre, c'est jamais une renonciation, c'est jamais une contrainte."... Elle explique encore dans ce reportage que sa petite maisons verte dans la prairie verte des hauts de la ville verte de Lausanne a fait l'économie de béton pour sa construction...

Si la voisine d'éoliennes industrielles que je suis n'a pas droit à une réponse lorsqu'elle lui écrit ses nuits aux pieds des éoliennes et ce qu'elles ont changé dans sa vie, et surtout ce qu'elles changent dans la vie de personnes beaucoup moins chanceuses dans le monde et sans aucune possibilité de se défendre contre l'implantation massive de machines sur leurs terres, une autre a su  obtenir une réponse. Il faut dire que le courriel envoyé commençait par: Madame, je vous aime...

Dans la réponse sage de la politicienne  il est notamment écrit ceci:  "Les Verts sont favorables à une planification intercantonale, qui permette de placer les éoliennes nécessaires de la manière la plus intelligente et la moins dommageable possible." À ce jour je ne l'ai jamais entendue prendre la défense de riverains souffrant du voisinage des éoliennes, ni des zones protégées prises d'assaut par les promoteurs!

Notons encore que l'Etat qu'elle soutient décide lui-même de ce qui est dommageable ou pas. En aucun cas les riverains ne sont pris en compte, en aucun cas l'intérêt général n'est respecté puisque personne ne veut connaître le fond du problème.

Résumons: Mme Thorrens perd son procès: elle s'oppose à la construction d'une villa qui pourrait  nuire à l'ensoleillement de sa maison et à ses panneaux solaires: Lire ici

Mme Thorrens fait très attention à limiter l'utilisation de béton  pour construire sa maison dans un quartier résidentiel et préconise la construction d'éoliennes industrielles dans des zones naturelles extraordinaires, en sachant qu'une éolienne = -400m3 de Matériel d’excavation -400m3 de béton (au minimum) -54 tonnes d’armature en acier -190 camions d’acheminement -25 camions toupies -Près de 4 tonnes de cuivre - Risque d’écoulement de liquide (huile de moteur) dans les sols - Périmètre de sécurité interdisant l’accès à notre patrimoine naturel - Nuisances avérées pour la faune, l’avifaune et les riverains.

Madame Thorrens nous démontre à quel point l'écologie de nos élus est une affaire de bobos. Sa maison, l'emplacement, l'aménagement, les appareils utilisés et même son recours à la justice démontrent que nous avons à faire avec une certaine classe de la société, disposant de moyens considérables pour mettre en pratique ses fantasmes, déconnectée d'une réalité qu'elle feint d'ignorer et défendant un monde qui n'existe que pour elle. Plutôt que de passer 3 jours à Berne par semaine, cette Conseillère Nationale devrait refaire un tour dans les campagnes et se confronter à ceux qu'elle s'apprête à sacrifier sur l'autel de ses contradictions. Voyager à travers le vaste monde pour voir les coûts de cette écologie en terme de vies humaines, de terres polluées et sacrifiées. Et surtout admettre qu'une très grande partie du monde ne cherche pas du tout à sortir du nucléaire (USA, Chine, Angleterre...) et que pourrir nos vies ici et maintenant avec des centrales industrielles pour quelques retombées électriques relève d'un égocentrisme outrageant et ô combien inutile! Bien plus outrageant qu'un peu d'ombre sur ses panneaux solaires!

Voir les derniers liens de Myrisa Jones ou les nouvelles dans l'Isthme de Tehuantepec. On y meurt assassiné dans l'indifférence générale.