Le bateau ivre des promoteurs prend l'eau... ho ho.. |
Il y a plus de trois ans que nous nous sommes éveillés face aux deux éoliennes industrielles implantées à deux pas de nos fenêtres à Saint-Brais. Je dis éveillés, parce que en plus de la réalité quotidienne qu'elles nous imposent, elles nous ont incité à chercher à comprendre comment ces deux monstres étaient arrivés jusque là sans nous inquiéter. Je me répète mais l'histoire est énorme et d'autres arrivent seulement aujourd'hui peut-être sur ce blog: il nous a fallu des mois pour obtenir le dossier que nous avions demandé avec un groupe de citoyens du village. Pourquoi tout ce temps? Nous avons dû subir des tentatives d'intimidation des autorités, des courriels anonymes d'insultes, des représailles sur nos ruches d'abeilles, une propagation officielle de commérages. Pourquoi toute cette haine? Nous avons dû affronter le silence de nos voisins, devenir le problème plutôt que ceux qui le révèlent. Pourquoi cette incapacité d'affronter une évidence? Une simple réaction correcte de la part de nos élus aurait tout changé. Mais comme un second parc est prévu sur la commune, ils ont préféré chercher à nous démolir plutôt que de prendre le risque de nous entendre et mettre en danger la suite de leurs projets.
Le résultat? Un enchaînement d'évènements suscités par ce mépris nous a mis en contact avec des militants de suisse romande, nous avons échangé, nous nous sommes rencontrés, nous avons ouverts des blogs et des sites. Un ingénieur et Myrisa Jones nous ont aidé à réunir et mettre à disposition les documents nécessaires pour comprendre ce qui nous arrivait exactement sous couvert d'énergie renouvelable. Avec mon mari nous avons lu notre histoire en France, au Québec, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, aux Etats-Unis, en Australie, en Ecosse, en Roumanie, en Crètes, au Brésil, en Afrique au Mexique... Nous nous sommes reconnus dans tous ces témoignages, nous n'étions pas des imbéciles qui faisions du tord au village comme l'ex compagne de notre maire se plaît à le dire, nous étions simplement les nouvelles victimes d'une industrie qui avance masquée, qui informe mal, qui se fiche des campagnes qu'elle colonise et des riverains qu'elle méprise. Mais la Suisse est petite. Les pionniers de la lutte anti-éolienne ont tôt fait d'arriver aux oreilles de la rue, autant que les affreuses machines qui tournent sur Saint-Brais et le Peuchapatte, meilleures cartes de visites pour notre lutte. Si la vérité sur cette énergie peine à éclater au grand jour, dans la presse et dans les parlements, elle fait son chemin autrement, rapidement et efficacement. Ce week-end elle a éclaté à Alle d'abord où les projets de Kohle et Nusbaumer ont été balayés, à Daillens et Oulens ensuite où Ennova et les SIG ont pu ravaler leur plan. Les erreurs commises ici n'ont pas été répétées. Les maires craignent la division comme la peste, les promoteurs ne peuvent plus raconter n'importe quoi en séance d'information. Mais leur malhonnêteté est sans limite: dans le Valais ils ont tenté une nouvelle expérience: Journée d'information sous l'éolienne de Charrat avec musique et apéro! Une manière comme une autre d'éviter le débat. Aux questions posées par un public un peu plus curieux, personne pour répondre! Quelle importance puisque dans la presse on ne parlera que du monde et de la musique!
Finalement ces prédateurs ne sont pas du tout malins, ils sous-estiment complètement les citoyens et s'imaginent que quelques verres de vin blanc noieront le bruit des pales et cacheront leur incapacité à communiquer de manière démocratique et transparente. Qu'un peu de musique suffira pour faire oublier l'incroyable arnaque que les éoliennes industrielles constituent du Nord au Sud! Il n'y a que la presse pour tomber dans ce genre de niaiseries. Il suffit pour s'en convaincre de lire leurs articles qui ne font que répéter inlassablement: les citoyens ont refusé le parc éolien (...) Le maire a déclaré:( ...) Les promoteurs prennent acte (...) Isabelle Chevalley qui se fâche et le ministre en charge qui rassure. Le canevas des articles et interventions est rôdé.
Les résultats de ce week-end me font penser qu'en Suisse, parce que c'est petit et parce que nous avons encore une relation forte avec la nature, parce que les arguments contre cette industrialisation inutile sont sans appel et accessibles à tous, la colonisation de notre sol et de notre espace n'est pas encore gagnée. D'ailleurs dans le QJ de ce jour, nous avons lu que "Suisse Eole se félicite du résultat de la votation de Alle". Si maintenant cette association subventionnée par la confédération pour "promouvoir"l'éolien se range du côté des riverains opposés, ce n'est plus une bataille que nous gagnons, mais la guerre! Ceci dit, c'est normal, parce que nous avançons avec le coeur et la raison pas avec l'argent et le pouvoir.
Les éoliennes un même combat partout dans le monde, une des nombreuses arnaques de ce 21ème siècles!!
RépondreSupprimerTombé dedans il y a 4 ans, encore aujourd'hui mon coeur se noue quand mes yeux rencontrent ces monstrueuses machines!
Ma vie a changé, les liens sociaux au village sont devenus faux!
Le bruit qu'engendre ses machines gâchent nos jours et souvent nos nuits!
j'ai choisi de lutter pour le démentelement de cette ferraille!!! J'en suis fier et convaincu, ces usines électriques n'ont rien à faire au dessus de notre village, elles sont arrivées là, faute à des promoteurs malhonnêtes.
Les résultats du week-end mettent un sourire sur notre lutte. Merci Voisine pour votre post qui relate l'histoire de l'impact des éoliennes à St-Brais mais aussi partout oû elles sont implantées. Nous savons maintenant qu'en informant suffisamment nous pourrons éviter de nouveau désastre, alors en avant toute! La lutte est ici et maintenant!!!
A Sainte-Croix, elles ne sont toujours pas là. Le poison lui corrompt déjà les rapports humain, le fiel et la discorde se répandent insidieusement...
RépondreSupprimerBienheureux ceux qui, de Daillens à Oulens, ont reçu la lucidité et le courage de dire NON!!!!
Ce scrutin historique par son ampleur et sa participation (bien que je n'ai plus en tête les chiffres du Bourrignon et autres scrutins jurassiens) et l'article de 24 Heures relatant ce fait ont vite été retirés de la première page de ce quotidien "objectif...
Un petit sondage qui était en page d'accueil du site tant que les oui (accepteriez vous de vivre à côté d'une éolienne? étaient majoritaires. Très vite pourtant, le non l'a emporté et le sondage caché puis supprimé! ça me fait sourir parce que ce que fait 24H, finalement, c'est d'essayer de cacher la marée montante...ça marchera un moment mais ça ne fera pas illusion longtemps... :-)
(et j'en ai la capture d'écran!)
BANZAI!!!!