dimanche 14 juillet 2013

Le chant des marais




C'est terrible d'avoir troqué le plaisir de me promener dans les alentours de mon village avec la peur de ce qui arrivera encore depuis que les pires des chacals de la planète se sont penchés sur lui. L'arrivée des éoliennes est comme la peste qui s'abat sur une région. Elles ne sont que le début d'une lente colonisation. Des pseudo mise en valeur des sites ne servent qu'à drainer des masses en quêtes de loisirs. Aménagements de places de pique nique, de panneaux didactiques, de chemins bucoliques vont de paire avec interdictions, restrictions, permissions, mise en garde, mise en laisse, etc, etc, etc.

La porte s'est ouverte sur le pire. Ici comme ailleurs. Le contrôle s'installe gentiment, partout. À saint-Brais des anciens béliers qui se sont battus au nom de la liberté sont devenus les nouveaux flics qui traquent les signes de la résistance, ils sont ceux qui balancent les défenseurs de cette liberté aujourd'hui plus que jamais menacée et dont ils n'avaient en fait jamais compris le sens. Ils guettent les contrevenants, planquent des caméras, deviennent les chiens qu'ils ont défiés, il y a longtemps, dans une autre vie où ils se croyaient animés d'un idéal. Ils savonnent les panneaux publicitaires de leurs nouveaux maîtres à penser, des marchands de tout, des voleurs d'espaces, comme des larbins qu'ils sont devenus. Ils ont vendu les Franches-Montagnes pour une bouchée de pain qu'ils mangent dans la main de ceux qui les ont humiliés en faisant d'eux les fossoyeurs de la seule richesse qu'ils ont jamais possédée dans leur triste et morne existence: une terre libre.



Je me suis réveillée avec l'idée que le monde ne tourne pas en rond, il avance avec en guise de carottes pour le guider des mots choisis comme "modernité" "écologie" "développement durable" ou alors: "pénuries" "chômage" "dettes" "immigration" "réchauffement climatique"...

Et pendant ce temps, jamais les plus riches de la planète n'ont été aussi riches, les états aussi pauvres, les citoyens autant menacés. Mais ils avancent, ils avancent derrières leurs carottes vers les cages qui les attendent et dans lesquelles ils entreront de leur plein gré, dorées ou mortelles.

Pas étonnant que ce chant me trotte dans la tête ce matin, même si le dernier couplet me semble peu probable...


Le chant des marais
Loin vers l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux.

O, terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.

Dans le camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au millieu d'un grand désert

Bruit des pas et bruit des armes,
Sentinelles jour et nuit,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira
Libre enfin, ô ma patrie,
Je dirai tu es à moi.

O, terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer.

1 commentaire:

  1. Fleur des pâturages14 juillet 2013 à 15:20

    Le monde sort de rien, il tend vers le rien. Né du néant il irait au néant si nous laissons faire!!!!
    Les profiteurs ceux qui crachent sur le pauvre le faible, ceux qui empoissent dame nature, les mêmes qui prévoient catastrophes, avalanches, éboulement, guerre des peuples,extinction des races! Bravo les avares, merde les cons ........... Vous allez faire quoi les petits copains quand vengeance naturelle il y aura ????? Bouffer votre fric et après..........

    Je tire confiance en lisant Voisine!
    Et combien d'autres livres, blog, informations qui m'avertissent, m'éclairent, m'inspirent!!!!
    Je me laisse accompagner par d'autres fleurs!
    Fleurs menues dans cette immense arnaque, mais surtout fleurs libres de choisir.
    Fleurs confiantes, décidées,sereines, avec comme alliée, notre mère la terre!
    Notre volonté est victoire de la justice!

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