vendredi 8 novembre 2013

Chronique d'un sacrifice avorté

Guillaume Tell où es-tu?

Ces deux éoliennes industrielles qui s'excitent à longueur de nuit, de jour et de vie devant mes fenêtres ont fait naître en moi un état d'esprit que je traîne malgré moi. De composition plutôt joviale, en tous les cas très optimiste à la base, je suis devenue fâchée de manière chronique. Ce bruit qui tue la sérénité, s'incruste non seulement dans les recoins de votre maison mais encore dans ceux de votre corps.

Je me réveille fâchée de partout. Le coeur n'en peut plus de ce battement étranger qui martèle une autre cadence que la sienne. La tête n'en peut plus de cette occupation permanente et sauvage de l'espace. Les oreilles tentent de se protéger de ce  mouvement perpétuel qui brasse cet air qui grince, qui vibre, qui ondule,  elles cherchent à capter autre chose, en alerte, elle cherche dans la douleur à capter le silence! Il n'y en a plus depuis combien de jour maintenant? Un corps qui affronte non seulement les effets concrets liés au fonctionnement d'une centrale électrique industrielle alimentée par le vent, avec ses bruits et ses non-bruits, mais aussi ceux liés à la cruauté des hommes, là c'est le ventre qui brûle. Il souffre de cette vie qu'il a donné pour rien.  De sondages en études la seule écoute donnée à la douleur est utilisée pour transformer l' opinion et le mal être en chiffre. Plus la colère monte et plus les chiffres baissent pour l'étouffer avant qu'elle n'atteigne l'opinion publique. Dernièrement réduits à 6%, les riverains mécontents seront bientôt rayés de la carte de l'industrie éoliennes. Ici ils nous éliminent à coup de sondages, au Mexique ils sont éliminés à coups de fusil. En avant l'industrie!

Sommes-nous des bêtes? Oui répond ce propriétaire qui prétend accepter d'être un cobaye pour permettre à la "science" de remplacer le nucléaire. Pauvre imbécile. Mais de quelle science pense-t-il parler? De celle payée par ces promoteurs qui au passage rajoute sur la facture leur voiture de luxe et cie? Et lui, pseudo sacrifié pour le bien de ses enfants, compte les milliers de francs qu'il a reçu en pleurant ceux qu'il ne recevra plus: les nouveaux maîtres de Saint-Brais ont abandonné sa parcelle aux oeufs d'or.

Alors il en veut à "ces opposants" boucs émissaires de sa conscience perdue, auxquels il impute l'échec de son sacrifice. J'ai lu quelque part que deux éoliennes avaient été supprimées du plan Saint-Brais 2, parce qu'elles mettaient en danger l'avifaune de la région. Serait-ce celles projetées chez lui? Jamais il ne le dira, ici s'arrêtent ses considérations pour la planète, les opposants resteront à jamais ceux qui auront empêché les hélices de faire tourner sa petite entreprise. Drapé dans son manteau de débile il  crache son venin et insulte son voisin et clame son soutien aux bourreaux, ceux-là même qui se sont détournés de lui... heureux les simples d'esprit récupérés, ils sont devenus des profiteurs auxquels seul le fric dicte la conduite. (Oui, c'est une insulte à son voisin que d'implanter une machine de 150 à 200m de haut à proximité des habitations d'un village!)

Pendant ce temps, pendant que les coeurs s'essoufflent et que les ventres meurent, Isabelle Chevalley, sa couverture De Quattro et les autres, poursuivent leur campagne de dénigrement avec toujours un seul objectif en tête: Faire accepter les éoliennes. Pas comment faire la transition énergétique dans le respect des tous, non non, cela ne les effleurent jamais. Ce qui les intéresse c'est imposer sans en avoir l'air, dénigrer ceux qui en savent plus qu'elles, étouffer la résistance. Pardonnez-moi d'avance mesdames mais je vais vous dire le fond de ma pensée, vous êtes deux belles gerces. Mais rassurez-vous, nombre d' hommes vous talonnent sur l'échelle de mon mépris. Mon opinion cependant vous importera peu, vous avez sans doute un sondage de réserve pour classer les personnes de mon genre dans une catégorie qui atteindra les 0%.

Isabelle Chevalley débattra encore des éoliennes mardi prochain à Montreux. Incroyable, sous la coupole plus ils sont mauvais plus ils s'accrochent. Pour la contrer, le patron de patrimoine suisse... Une fois de plus les opposants informés ont été écartés du débat. Après le scandale des SIG, à la place de la diva des éoles je rejoindrais mes amis les animaux, pas les cobayes, les rats, et je resterais  6 pieds sous terre,  de peur que la honte ne m'écrase. Mais cette femme ne connaît pas la honte. Hélas!

* Aux dernières nouvelles, l'organisateur du débat à Montreux est revenu sur son choix. La porte parole de Epaw en Suisse fera face à la lionne déchue.

image: www.lesinrocks.com 

3 commentaires:

  1. paroles de voisin9 novembre 2013 à 00:39

    Pour tous ceux qui s' intéresseraient au congrès de Suisse Eole le 6 décembre à Berne!!

    Juste une chose faut être riche pour participer 230.- sans repas !! Même pas une saucisse et un morceau de pain......... Vous pensez faut payer les vacations de Miss Chevalley, du maire de St-Brais et tous les petits copains!!!

    Quand on vous dit que les éoliennes c'est juste du fric.......

    Voici le lien pour ceux qui aimerait voir ces pinguelets se trémousser.

    http://www.suisse-eole.ch/suisse-eole/actualites.html

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  2. paroles de voisin9 novembre 2013 à 00:56

    Une petite histoire pour nous rappeler la dangérosité du monde dans le quel nous vivons!

    Une grenouille dans une casserole d'eau froide se plaît....
    L'eau chauffe la grenouille pavoise....
    L'eau bouillit la grenouille meurt!!!!!!
    Mettons une grenouille dans une casserole d' eau bouillante que se passe-t-il? La grenouille meurt directement!!

    Et nous où en sommes nous maintenant?????

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  3. Peut-être l'organisateur du débat a-t-il attendu que la hyène accepte de participer avant d'annoncer le véritable opposant...

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