La phrase du titre entendue hier soir par hasard, est de Dick Fosbury, un athlète américain. Elle nous a fait l'effet d'un coup de pied au derrière. Après l'assemblée communale, nous avions bien envie de laisser tomber cette commune qui n'en finit pas de se tirer des balles dans le pied en acceptant les nuisances que personne ne veut ailleurs. Le changement viendra de ceux qui pensent autrement? Alors courage, persévérons.
Laisser passer le critérium jurassien par l'étang de Bollement, c'est un peu comme si Saignelégier organisait les courses de chevaux du Marché Concours autour de l'étang de la Gruère. Personne n'y penserait! Mais ici on ne pense pas, on fait ce que les autres attendent de nous, genoux contre terre: "Roulez-nous dessus, nous sommes consentants. Donnez-nous vos arguments, nous les ferons nôtres".
De fait, il me faut revenir sur les arguments du conseil communal pour faire voter le passage de ce rallye dans la réserve naturelle: Ils ont été énuméré par une conseillère communale et je les avais entendu mot pour mot sur les ondes de Fréquences Jura le matin même, de la bouche des organisateurs du Critérium... Ils lui ont peut-être dit: "Tenez ma p'tite dame, lisez-leur notre déclaration, cela vous évitera de réfléchir"... C'est ce qu' a fait notre brave et docile conseillère. Donc le Conseil propose de reconduire le critérium sur nos terres parce que Saignelégier a son Marché Concours et Le Noirmont son Chant du Gros! Le Marché Concours pour ceux qui ne connaissent pas, draine des dizaines de milliers de personnes et profite aussi bien à l'image du village et de la région qu'à la prospérité des commerces. Le Chant du Gros au Noirmont c'est pareil. Une magnifique carte de visite pour la commune et les Franches-Montagnes. Le Critérium jurassien c'est 48 heures de vroum vroum qui passent sans s'arrêter, aucune retombée sur la commune de Saint-Brais, juste des nuisances. Parce qu'elle les vaut bien? Une participante dira à la sortie de l'assemblée : Il y a 20 ans que le Critérium passe par ici, il n'y a pas de raison que cela s'arrête". Bollement continuera donc de subir ce passage inutile sur ses terres soi-disant protégées, par excès d'immobilisme! Par contre ne vous avisez pas de cueillir une jonquille dans cette réserve, vous seriez immédiatement condamné par les mêmes!
Lorsque nos conseillers parlent des éoliennes, c'est pareil, ils répètent mot pour mot la propagande des promoteurs. Il n'y a pas l'ombre d'une réflexion dans les décisions qu'ils prennent. Pour le Critérium ils pensent que la tradition vaut mieux que la nature et pour les éoliennes que leur modernité dans notre patrimoine naturel sauvera la planète. Et lorsque nous tentons de les faire réfléchir là-dessus ils nous arrêtent immédiatement en nous demandant de ne pas tout mélanger... quand ils ne nous demandent pas de "garder notre merde" si on leur propose des études qui ne vont pas dans leur sens.
Voilà, je pense que j'ai tout dit sur cette assemblée qui je l'avoue, m'a laissé un goût amer en travers de la gorge. Surtout lorsque j'ai lu dans la presse que le maire "était satisfait du résultat du vote, après un débat nourri et constructif".
Nous ne devions pas être à la même assemblée. Comme d'habitude. À l'avant dernière nous nous étions étonnés de lire dans la presse qu'il n'y avait pas eu de divers alors qu'ils avaient été denses et houleux. Interrogée, la journaliste nous avait répondu que la secrétaire lui avait dit au moment de son compte rendu, qu'il n'y avait pas eu de divers...
Même malaise lorsque nous lisons sur le site de Suisse Eole, qu'avec l'arrivée des éoliennes, Saint-Brais a vécu un boom immobilier... Voici la situation présentée cette semaine dans la presse locale:
Et ben... j'aimerais bien voir leur réunion à Suisse Eole ! Chapeaux pointus et danse des canards à la Charles Trenet avant de tailler les crayons?
"BoumLe monde entier fait Boum
Tout l'univers fait Boum
Parc'que mon cœur fait Boum BoumBoum
Je n'entends que Boum Boum
Ça fait toujours Boum Boum Boum
Boum Boum..."
:-))))
RépondreSupprimerKant le définissait déjà en 1784 : «La mise en troupeau des hommes intervient dès lors qu’ils renoncent à penser par eux-mêmes et qu’ils se placent sous la protection de «gardiens» qui par «bonté» se proposent de veiller sur eux. Après avoir rendu stupide le troupeau et soigneusement pris garde que ces paisibles créatures ne puissent oser faire le moindre pas hors du parc, où ils sont enfermés, ils leur montrent ensuite «le danger qu’il y aurait à marcher tout seul». Ces gardiens ont pour nom : prince, officier, percepteur, prêtre, marchand, etc.
Sortons du troupeau!