mercredi 22 mai 2019

Socialistes jurassiennes, proches des gens. Vraiment?


Ce qu'en pensent les gens:

"Ma chère,
sur la photo la ministre actuelle, l'ancienne et... la future peut-être: elle s'appelle Rosalie elle est députée et est montée à la tribune du parlement pour demander au gouvernement d'accélérer avec l'implantation des grosses machines (n.d.l.r. éoliennes industrielles) car elle s'impatientait de ne rien voir sortir de terre. Je lui ai adressé un courriel pour essayer de calmer son impatience, mais elle ne m'a pas répondu. Elle souhaite comme toutes les autres politicardes être proches des gens..... mais peut-être seulement sur les photos"

Je venais justement d'écouter une émission sur le totalitarisme sur France Culture quand j'ai reçu ce courriel. Tout au long des explications, données par le philosophe et directeur d'études à l'école des Hautes Etudes en Sciences sociales, sur les origines du totalitarisme selon Hannah Arendt (1951) j'ai ressenti, reconnu, même identifié des comportements, des mesures réclamées,  propres à beaucoup de nos politiciens, surtout dans les rangs des verts et des socialistes fervents défenseurs de la transition énergétique version politico-industrielle, qui m'occupe particulièrement. Quel malaise. Quelle difficulté à me sentir proche de ces écologistes-là, de ces socialistes là.

Par exemple à la lecture de ceci:
"Les sociétés totalitaires se distinguent par la promesse d'un « paradis », la fin de l'histoire ou la pureté de la race par exemple, et fédèrent la masse contre un ennemi objectif. Celui-ci est autant extérieur qu'intérieur et sera susceptible de changer, selon la réinterprétation des lois de l'Histoire (lutte des classes) ou de la Nature (lutte des races) prévalant à un moment donné. Les sociétés totalitaires créent un mouvement perpétuel et paranoïaque de surveillance, de délation et de retournement. Les polices et les unités spéciales se multiplient et se concurrencent dans la plus grande confusion. (extrait de wikipedia ici, définition selon Hanah Arendt)

Si je réécris ce paragraphe à travers mon ressenti dans cette lutte contre les éoliennes industrielles invasives, voilà ce que cela donne:
"Les sociétés totalitaires se distinguent par la promesse d'un « paradis », la fin de l'histoire des énergies fossiles ou la promesse d'un environnement propre et durable par exemple, et fédèrent la masse contre un ennemi objectif. Celui-ci est autant extérieur qu'intérieur et sera susceptible de changer, selon la réinterprétation des lois de l'Histoire ou de la Nature (lutte contre le nucléaire) prévalant à un moment donné (lutte contre le réchauffement climatique). Les sociétés totalitaires créent un mouvement perpétuel et paranoïaque de surveillance et de délation (compteurs linky) Les lois et les contrôles se multiplient et se concurrencent dans la plus grande confusion (les offices de l'environnement, les lobbys, les sociétés d'électricité, les médias etc)

Je ne suis pas philosophe, mais je mesure l'importance de ces derniers pour m'aider à comprendre ce monde si proche, familier et qui me blesse depuis que je l'observe par la lorgnette de la minorité dans laquelle m'a plongée mon combat. Je me méfie de l'utilisation du pouvoir dans une situation donnée. Par exemple lorsque des politiques (Isabelle Chevalley et Rosalie Beuret par exemple, mais pas seulement!) réclament des accélérations de procédures pour implanter des éoliennes géantes à deux pas de nos habitations, dans nos lieux de vie, dans nos lieux d'histoire, dans nos lieux d'appartenance. Elles souhaitent ne plus avoir à nous consulter, à ne plus tenir compte de nos remarques, de nos attachements ou de notre inquiétude pour nos proches. I.C nous traite d'égoïstes, R.B ne répond pas, ne se plie pas à une écoute active. Accélérer les procédures ou encore faire la pesée des intérêts (lesquels?) pour imposer une certaine idée de l'écologie et de la lutte contre le réchauffement climatique, non pas à une majorité qu'elles s'approprient, mais à tous. L'absence de loi (pas de distance imposée entre machine et habitation dans ce cas) expose tout un chacun aux diktats de ces pouvoirs en place, ce qui là encore s'apparente à ce que l'on peut apprendre de la définition du totalitarisme.

Donc je m'étonne de reconnaître autant de similitudes là ou il ne devrait y avoir que des différences.

Voilà ce que j'ai pensé chère amie et auteure du courriel retranscrit au début de ce post, je ne sais pas si j'ai exprimé clairement ce qui me travaille depuis que j'ai entendu cette émission, mais ton courriel m'a aidé à y réfléchir.

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