mercredi 26 juin 2019

Une partie des autorités communales et religieuses de Saint-Brais détesteraient-elles leur village ?

STOP! Saint-Brais, zone sinistrée.


Avant 2009, la sortie du virage après le tunnel de la Roche dévoilait un petit village splendide qui annonçait avec élégance l’entrée dans les fabuleuses Franches-Montagnes.

Aujourd’hui Saint-Brais est  devenu l’exemple à ne pas suivre en matière d’aménagement du territoire. Le symbole d’un monde mis à genoux par une certaine idée de l’écologie qui voudrait anéantir la vie au profit de la technologie. L’image de ce qui attend les campagnes convoitées par des sociétés industrielles en mal d’espaces pour des projets de développement dit « durable ».

Le réchauffement climatique nous invite à repenser moins grand, moins riche, moins gourmand, davantage local, solidaire et respectueux. Mais à l’instar des systèmes de traduction issus de l’intelligence artificielle, des cerveaux humains calibrés pour rentabiliser tout et n’importe quoi traduisent « urgence climatique" par démesure productiviste.

Ainsi donc ici il ne reste aux voyageurs qu’à baisser les yeux sous les pales géantes des éoliennes qui prennent en otage leur regard s’ils n’y prennent garde. Ce qui leur permet au moins de traverser le village en y percevant quelque peu la présence humaine de part et d’autre de ce trafic incessant qui le traverse. Ici une jolie place et une fontaine, là une magnifique ferme blanche qui illumine son centre, l’école, les restaurants (fermés) la petite épicerie bienvenue pour les cyclistes de passage, ou les automobilistes qui profitent de l’espace devant pour s’y arrêter le temps d’y prendre une glace ou un café…

Certes, le garage ce n’est pas un cadeau ni pour le paysage ni pour l’environnement. Mais disons qu’il a du sens par le travail qu’il donne à celui qui en vit. Donc la traversée du village peut réconcilier le regard du passant en quête de sens, ici et là, il a gardé un peu de son charme d’antan.

Mais c’est compter sans la bêtise de ceux qui ont entre les mains un trésor qu’ils devraient chérir et défendre, tant qu’il reste quelque chose à défendre, que de croire que pire ne pourra plus être fait ici.

En effet, la nouvelle idée qui germe au sein des porteurs de la bonne parole de l’église réunis en conseil paroissial, est de louer un bout de leur terrain à la commune pour ouvrir un « eco-point » devant l’épicerie, à l’unique "centre névralgique" de ce village. Là où l’on se rencontre, là où l’on peut se parler un tout petit peu à l’écart du trafic sans craindre de se faire éjecter par un camion qui mord le trottoir.  Là où des touristes s’arrêtent pour manger leur glace. En face des fenêtres de l’école.

Poubelles. Ici on aime montrer ses poubelles. Après les éoliennes géantes qui verdissent le courant des zurichois, voici « l’eco-point », nouvelle appellation verte pour faire accepter une déchèterie en plein centre d’une minuscule bourgade qui peine à rayonner au bord de cette route à haut trafic. La principale instigatrice de ce projet a beau décorer la façade de sa maison de lutins et autres platitudes artificielles, elle n’enlèvera rien à ces verrues qu’elle accepte, qu’elle souhaite même, à tous, pour tous. Sauf pour elle (l'éco-point était prévu à côté de SA maison, en retrait du centre) On dira qu'un comité de paroisse est plus facile à convertir qu'une assemblée communale, qui avait rejeté son idée.

Plutôt qu'une route de contournement pour redonner à ce village un peu de sérénité, je suggère au canton de creuser un tunnel pour l'éviter définitivement du regard. L'auto-flagellation que s'imposent les habitants ici semble sans limite.

1 commentaire:

  1. Fleur des pâturages26 juin 2019 à 22:24

    Je suis sidérée! Poubelles, je ne te veux pas devant chez moi, mais chez mon voisin et si il se fait pigeonner ben....on priera pour lui à l office du dimanche. Amen
    Elle est belle la mentalité de nos autorités !!

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