dimanche 5 janvier 2020

Quand un journaliste scie la branche sur laquelle il est assis...

La Suisse ne peut malheureusement pas se targuer de défendre le principe d'un État de droit. Dans cet article du Temps, lisez la critique du zurichois Nils Melzer, expert pour l'ONU. 

Je suis régulièrement frappée par la facilité avec laquelle certaines et certains bradent les droits fondamentaux de notre système démocratique pour favoriser des intérêts commerciaux.

Dans le journal local, un journaliste s'entretient avec le directeur d'énergie Jura. Son article n'est pas du tout neutre, il prend soin de mettre à l'index  les citoyens qui dans le Jura s'opposent à la politique énergétique du Canton. Mais il va plus loin et me glace le sang.

Voici l'une de ses questions:

"À l'heure où il faut agir  vite, ne faudrait-il pas que l'État impose les projets, sachant que les outils démocratiques à disposition des citoyens les ralentissent?"

Ne sait-il pas cet idiot que les outils démocratiques sont les garants d'une presse libre et indépendante? (Il est vrai que cela n'est plus le cas de nombreux journaux, les jeunes ont peut-être oublié l'importance de cette protection)

Son interlocuteur remet un peu d'ordre dans ce cerveau immature, mais plus loin il admet, je cite:
"Il y a tout de même des cas où cela va trop loin"

Le journaliste veut limiter les outils démocratiques et l'économiste prétend décider quelle minorité peut en jouir jusqu'au bout! 

Et bien moi je dis courage les opposants, les résistants, les indignés, parce que avec de tels cas dans les places stratégiques d'un État de droit, il vaut mieux cultiver et défendre son indépendance d'esprit! Aucun démocrate digne de ce nom ne pourra nous en vouloir .
























Je ne suis pas pour le développement de l'énergie nucléaire, je comprends les limites que nous devons nous imposer pour revenir à une consommation raisonnable. Mais je refuse de fermer les yeux sur la réalité sous prétexte qu'une vague verte et bienvenue tente de redistribuer les cartes en reprenant les mêmes règles que les politiques qui l'ont précédée: il ne suffit pas de peindre en vert le business pour le rendre équitable et encore moins efficace! Nous devons changer de paradigme et nous devrions être capables de le faire face à l'urgence. Préconiser l'industrialisation des espaces naturels pour produire de l'énergie verte est un non sens. Les limites de l'éolien  et du solaire bien résumées dans cet article du journal LE POINT

Quand je lis que l'EPFL a trouvé un moyen de capturer le CO2 des poids-lourds et de réduire de 90% leurs émissions, je me dis que l'urgence a du bon et qu'en protégeant nos espaces naturels nous laisserons émerger de véritables solutions.

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