vendredi 6 décembre 2013

Nelson, la mort d'un guide



Il faut que je vous dise Nelson, maintenant que la vie ne nous impose plus la distance, que j'ai appris à travers vous le sens des mots courage et dignité. J'aimerais aussi vous dire que je les ai intégré dans ma vie, mais cela est plus difficile.

Comment avez-vous fait pour accepter l'autre dans ce qu'il a de pire? Parce qu'il faut pouvoir l'accepter pour le dépasser sans lui donner le sentiment de l'écraser et ainsi réveiller sa méfiance ou sa haine.

Comment avez-vous fait pour garder le sourire et la sagesse qui rassurent face à vos frères humiliés, massacrés par un régime qui ne leur offrait rien d'autre que la violence pour se défendre?

Étiez-vous le dernier sage vivant? Qui va nous guider maintenant pour affronter la folie des hommes?

Le fascisme rampe à nos portes, alléché par la misère du monde qui se propage comme la peste. La peur de l'autre utilisée comme bouclier par des politiciens affolés par les impératifs économiques qu'on leur impose, rend les citoyens peureux, violents, racistes. Comme si en fermant leur coeur aux autres ils allaient protéger le leur...

Je me sens rudement seule dans ce monde Nelson sans vous, sans ces héros tous disparus, preuves vivantes que l'homme peut et doit se battre pour la justice et l'égalité, pour le respect des droits de l'homme et de sa dignité. Une statue, une image, ce n'est pas la même chose. Qui va nous donner cette foi maintenant? Cet exemple à suivre? Qui va nous prouver que nous sommes forts, courageux et libres?

Le hasard de nos lieux de naissance et de vie nous attribue des luttes bien différentes, mais elles ont toutes la même source. Je lirai encore vos mots pour me convaincre de cette force en moi pour continuer d'assumer la mienne. Mais il faut qu'une ou un  autre se lève quelque part avec votre puissance pour nous donner l'espoir qu'un autre monde est possible.

Je ne devrais pas vous l'écrire, parce que vous êtes en paix, mais bon sang quelle tristesse immense aujourd'hui, le premier jour sans vous.

Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite,
C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question : “ Qui suis-je, moi, pour être brillant, talentueux et merveilleux ? ”
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre et vivre petit ne rends pas service au monde,
L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres,
Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous,
Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous, et au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres...

Nelson Mandela 

vous revoir ici avec Johnny Clegg

Paroles et traduction de «Asimbonanga (Mandela)»

Asimbonanga (Mandela) (Nous Ne L'avons Pas Vu (mandela) (1))
[Chorus] (x2)
[Refrain] (x2)
Asimbonanga
Nous ne l'avons pas vu
Asimbonang' uMandela thina
Nous n'avons pas vu Mandela
Laph'ekhona
A l'endroit où il est
Laph'ehleli khona
A l'endroit où on le retient prisonnier
Oh the sea is cold and the sky is grey
Oh, la mer est froide et le ciel est gris
Look across the Island into the Bay
Regarde de l'autre coté de l'Ile dans la Baie
We are all islands till comes the day
Nous sommes tous des îles jusqu'à ce qu'arrive le jour
We cross the burning water
Où nous traversons la mer de flammes
[Chorus] (x2)
[Refrain] (x2)
A seagull wings across the sea
Un goéland s'envole de l'autre coté de la mer
Broken silence is what I dream
Je rêve que se taise le silence
Who has the words to close the distance
Qui a les mots pour faire tomber la distance
Between you and me
Entre toi et moi ?
[Chorus] (x2)
[Refrain] (x2)
Steve Biko, Victoria Mxenge, Neil Aggett
Steve Biko (2), Victoria Mxenge (3), Neil Aggett (4)
Asimbonanga
Nous ne l'avons pas vu(e)
Asimbonang 'umfowethu thina (Asimbonang 'umtathiwethu thina)
Nous n'avons pas vu notre frère (Nous n'avons pas vu notre soeur)
Laph'ekhona
A l'endroit où il (elle) est
Laph'wafela khona
A l'endroit où il (elle) est mort(e)
Hey wena, hey wena
Hé, toi ! Hé toi !
Hey wena nawe
Hé toi, et toi aussi !
Siyofika nini la' siyakhona
Quand arriverons nous à destination ?
[Refrain] (x4)
(1) Asimbonanga est un hymne à la libération de Nelson Mandela, figure emblématique Sud Africain de la lutte anti-apartheid, prisonnier politique de 1964 à 1990, soit 26 ans !
(2) Steve Bantu Biko (1946-1977), philosophe noir, une figure et un martyr de la lutte contre l'apartheid, mort après 2 semaines de détention, sans procès.
(3) Victoria Mxenge (1942-1985), avocate noire symbole de la lutte contre l'apartheid également arrêtée et assassinée avant le procès en 1985.
(4) Neil Aggett, médecin et syndicaliste blanc figure de la lutte anti-apartheid lui aussi, torturé et assassiné en prison en 1982.
http://www.lacoccinelle.net/261626.html



3 commentaires:

  1. Un chant zoulou pour le passage...
    http://www.youtube.com/watch?v=aBpMHxtZeMA

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  2. et quelques autres..

    Queen + Paul Rogers
    http://www.youtube.com/watch?v=nzt40F4LC0s

    Tracy Chapmann
    http://www.youtube.com/watch?v=80J1dEquxYE

    Youssou N'Dour
    http://www.youtube.com/watch?v=ZxmWfrpei-I

    Jonhy Clegg-Asibonanga
    http://www.youtube.com/watch?v=ZxmWfrpei-I



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  3. Un cœur bon et un bon esprit forment toujours une formidable combinaison.

    Je n'étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu un leader en raison de circonstances extraordinaires.

    On vous laisse sur sa déclaration lors du procès de Rivonia, en 1964, au terme duquel il avait été reconnu coupable de sabotage, de destruction de biens et de violation de la loi en vigueur sur l'interdiction du communisme. Avant sa condamnation à la prison à vie, Nelson Mandela a prononcé ces mots :

    Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J'espère vivre assez pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.

    NELSON MANDELA

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